Trois guerres, trois échecs !

Publié le par la fee viviane

Mes amis,

Eva Joly en proposant le remplacement du Défilé du 14 juillet par un défilé citoyen a eu le mérite, parmi d'autres, de nous amener à réfléchir sur les raisons et conséquences des conflits qui concernent la France et son armée : l'Afghanistan et la Libye en ce moment, l'Irak il y a peu. Sans oublier nos "terrains de jeux" réservés que sont nos anciennes colonies africaines !!

Et de multiples questions sont alors venues à l'esprit. De multiples inquiétudes aussi. En Libye, nous sommes au bord de l'ensablement général, en Afghanistan, les armées ultra modernes de l'OTAN vont se retirer, vaincues. Je dis bien VAINCUES. En Irak, nous constatons chaque jour que notre engagement puis notre retrait furent guidés par le hasard des événements. De la politique à très courte vue...

Trois guerres donc pour trois situations extrêmement délicates. Trois guerres pourtant mineures en comparaison des guerres du XXème siècle. Trois guerres qui relèguent le passé militaire triomphant des Etats-Unis, de l'Europe et de l'OTAN dans les souvenirs.  Nous parvenions à modeler le monde. A l'image d'un occident qui n'avait pas que de mauvais exemples à offrir. Mais qui les a hélas plus impôsés que servis avec tact...

Les guerres de Libye et d'Afghanistan ont aussi ouvert les yeux de beaucoup sur la toute puissance des Etats-Unis sur l'OTAN. Donc sur les armées qui la composent. Donc sur l'armée française dont, paradoxe insoutenable, le chef suprème des armées Nicolas Sarkozy a lui même affaibli le caractère indépendant que le Général de Gaulle avait su lui donner.

Ces affaiblissements militaires, n'en doutons-pas, vont aller en s'aggravant. Les économies des pays riches sont anémiées. Nous ne pouvons plus soutenir financièrement des opérations militaires coûteuses, qui plus est quand elles se déploient sur plusieurs fronts. A l'inverse, les pays émergents s'arment de manière exponentielle. La revue britannique Jane's, spécialiste mondiale des questions stratégiques, a prévenu: la part des dépenses américaines et européennes en matière de défense baisse et ne cessera de baisser à l'avenir. Nous ne pourrons plus, par conséquent, jouer aux gendarmes du monde et nous défendre contre toutes les barbaries naissantes. Les valeurs démocratiques dans le monde s'en trouveront affaiblies.

Trois guerres (Afghanistan/Libye/Irak), trois échecs (si nous estimons l'après Khadafi plus proche du chaos que de la Démocratie revenue). Quelles leçons tirer de ces échecs et qui ôsera tirer lucidement les leçons de ces redoutables gâchis ?


Cette réflexion s'inspire d'une chronique de Jean-Claude Guillebaud dans Sud-Ouest du 17 juillet 2011, page 4

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