Pièger Ségolène, dur, dur.....

Publié le par la fee viviane

Mes amis,

 

"Isolée et sans ressources"

 

"Payant le prix de son hystérie"

 

"La bulle médiatique est crevée"

 

"Vouée à une inexorable chute sous l’oeil indifférent des français"

 

Tel était l’analyse péremptoire de certains éminents journalistes "politiques" murés dans leur orgueil, savourant, avec la pointe d’ironie condescendante par laquelle ils signent leurs brillants éditos, la "chute aux enfers" de l’illégitime sorcière populiste

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Pour autant, Ségolène Royal a validé sa stratègie de rassemblement ( débauchages diront certains) au-delà de sa famille politique sur la base de son bilan en Poitou-Charentes. Quoique l’on puisse en penser, il apparaît indéniable que cette stratégie régionale a permis de créer une dynamique dans ce scrutin (39% lorsque les sondages les plus optimistes tablaient sur un score de 34%) créant les conditions d’une nette victoire sur des terres où le succès de la gauche n’est jamais allé de soi, convenons-en.

 

Il faut ajouter que cette stratégie a aussi eu le mérite de placer Royal en cohérence avec les propos qu’elle tient depuis 2008, malgré les railleries. Je prends toutefois le pari (pas très risqué j’en conviens :) que le parti socialiste y viendra plus tard, comme sur la taxe carbone, comme sur le non-cumul des mandats ou encore les primaires ouvertes, base légitime du futur candidat de la gauche

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Ségolène Royal doit maintenant, si elle veut incarner une espérance de victoire dans cette vie politique rythmée par des sondages de deuxième tour aberrants à deux ans de l’échéance, lutter avec un aplomb renouvelé contre deux pièges aussi grossiers que potentiellement efficaces :

 

"Alors, madame Royal, êtes-vous candidate en 2012 ?"

 

Laurence Ferrari, maitresse de la grand-messe cathodique de TF1, première d’une longue liste à se lancer. Alors voilà, les français veulent savoir ! Foutaises que tout cela. De deux choses l’une, soit les français le savent déjà pertinemment, soit les français s’en contrefichent... royalement à l’heure où 15 millions d’entre eux ne savent pas de quoi demain sera fait. Pourquoi cette insistance ? A qui profiterait le fait que Mme Royal consacre une large partie de son temps d’antenne à évoquer ses ambitions personnelles, donnant ainsi substance à l’image désastreuse de star à l’égo démesuré, assoiffée de pouvoir, prête à toute les compromissions et autres revirements que l'on a donné d'elle ? Y’en a-t-il qui se le demandent encore ? En tout cas , Royal, quitte à recourir à la langue de bois, où à la posture dans l’excellent débat avec Cohn-Bendit, s’obstine à parler de la France, elle fait bien et gagne en légitimité de femme de pouvoir, mais à contre-sens car pour elle c'est le pouvoir-devoir des français qui doit s'exprimer.

 

"Ségolène se situe un peu au-delà de nous, si j’ose dire, en dehors de nous"

 

Sacré Martine ! Très honnêtement, cette hypocrisie de la direction me rend de plus en plus mal à l’aise. Je m’explique. Cette phrase pré-citée symbolise à mon sens la stratégie anti-Royal et préfigure de l’espérance de vie encore longue du TSS, initiés par cette étrange alliance DSK, Aubry, Fabius. Si encore cette alliance avait un objet politique... Mais, dans ce cas, les 35 heures ou la flexi-sécurité, oui ou non au traité européen, alliance ou non avec les centristes ? Si vous voulez en savoir plus sur le programme du PS pour 2012, allez sur Médiapart et payer !!

 

Mais, si nous pouvions faire réaliser que "Ségolène est un peu en dehors de nous" était une aimable façon d’asséner : "Royal = facteur de division, promesse de retour de la guerre des chefs dont vous ne voulez plus braves français" lorsque eux n’ont pas de mots assez dur pour qualifier " le serpent" et la "folle du Poitou".

 

Cette façon de pousser Royal en "dehors d’(eux)" tout en l’invitant sournoisement à venir "au coeur du parti" qui se "rénove" (ah bon ?) est proprement scandaleuse. Leur "Rénovation" s’appuie exactement sur les mêmes recettes mesquines d’un temps révolu à l’heure du rejet massif de la politique et  des "héritiers du pouvoir", par le peuple.

 

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