Ségolène : la "marque repère" des présidentiables !

Publié le par la fee viviane

Mes amis,

je vous livre la réflexion d'un ami François Belley, car je n'aurai pu écrire autre chose !

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Ségolène Royal n’aura donc pas vécu le « syndrome post présidentiel », tels Barre, Balladur, Jospin ou encore Bayrou, qui au lendemain d’une difficile et cinglante défaite politique auront été effacés, à la vitesse de l’éclair, du premier plan du paysage politique français.

Signe d’un statut singulier, d’une aura exceptionnelle couplée à une volonté quasi obsessionnelle de rester sous les feux de la rampe, l’ex candidate aura donc duré un quinquennat. Certes, Ségolène n’est plus la « madone des sondages », comme on l’a connu mais elle reste pour le moins toujours attractive sur le marché.

Aux yeux des sympathisants PS en premier lieu, Ségolène Royal apparaît comme « une marque présidentiable » de par son expérience de 2007, sa capacité incontestable à faire campagne mais également son envie indéfectible pour la « fonction » présidentielle qui la rendent par voie de conséquence naturellement crédible à ce stade de la compétition élyséenne.

Aux yeux des Français ensuite, la présidente de région est perçue comme « une marque repère », c’est-à-dire, contrairement à ses concurrents, facilement identifiable sur le marché politique français. Que l’on adhère ou non, d’aucuns reconnaissent en effet à la seule évocation de son nom un style « Ségolène » tissé de surprise et de contre-pied, un positionnement « au-dessus de la mêlée socialiste », un territoire de communication empreint « d’émotion, de proximité, d’affect et d’esprit participatif » qui font d’elle, même après son double échec (présidentielle + investiture PS), une « marque » forte qui se suffit à elle-même pour séduire puis gagner l’adhésion de l’électorat.

 

L’enjeu

 

Lors de sa phase dite de « croissance » opérée en 2007, Ségolène Royal incarnait volontiers le désir, la nouveauté et l’originalité véhiculant ainsi, sur le marché politique, l’image d’une « femme marque » évidemment pas comme les autres. Aujourd’hui, à l’appui notamment de sa nouvelle position d’outsider dans les sondages, la donne pour la présidente de région a sensiblement évolué d’autant que le produit « Royal » n’est plus tout à fait nouveau sur le marché, naturellement moins attractif aux yeux des « consommateurs électeurs ».

L’ex candidate à l’élection présidentielle est donc entrée dans une nouvelle séquence dans laquelle, pour réaffirmer sa singularité et ainsi retrouver un espace politique significatif, la « Madone » est désormais contrainte d’apporter du contenu à sa « marque » : autrement dit, exposer clairement sa vision de la France, son projet de société pour les Français avec des propositions innovantes et concrètes répondant à leurs attentes et préoccupations. Aussi, pour retrouver l’attractivité, la dynamique exceptionnelle de 2007 et gagner par ailleurs en crédibilité, il lui faut désormais capitaliser non plus sur la « nouveauté » du produit (désormais bien connu) mais sur ses « fonctionnalités » et sa « qualité », c'est-à-dire mettre l’accent sur le fond pour parvenir enfin à trouver l’équilibre entre le désir et la confiance (qui lui manque encore), condition sine qua none à la réussite de toute élection politique.

Publié par François Belley

J'ajouterai que ses principaux rivaux étant en train de s'autodétruirent (DSK, Vals,) ou de montrer qu'ils n'auront pas les épaules (Aubry, Holland) notre soutien à Désir d'avenir fera que la confiance qui lui manque encore un peu, comme le dit François, va arriver très bientôt. L'audace aussi, vous verrez.

 


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