Il vaut mieux être seule que mal accompagné....

Publié le par la fee viviane

Mes amis,

D'abord un mot pour définir la solitude en politique. Si être seul en politique, c'est voir d'anciens amis se détourner de vous, cette solitude-là est de peu d'importance. Secondaire en tout cas. Ceux qui en souffrent sont ceux qui ont une image et une pratique aujourd'hui anciennes de la politique. Celle des temps où pour exister il fallait absolument disposer d'appuis, d'une coterie, d'une cour, de réseaux bien introduits, de relais bien informés... Ceux-là se souciaient d'abord d'eux-mêmes avant de s'interesser à ceux qui pourtant les font "rois": les électeurs... Ceux-là une fois élus promettaient des actions, prenaient des décisions, montaient des projets en oubliant très vite que l'essentiel est le résultat de l'action et non l'action elle-même. Que de projets furent montés sans jamais aucun bilan!

Ségolène Royal est obsessionnellement désignée par les chroniqueurs comme étant seule; depuis quelques temps on ajoute un concept nouveau: la "solitude silencieuse"... Ou le "silence solitaire"... C'est selon...

Ces chroniqueurs qui, si ils ne prêtaient pas à rire, nous feraient pleurer au spectacle pitoyable de leurs auto proclamé savoir divinatoire -inutile de procéder à une élection en 2012, certains vous annoncent déja le vainqueur!- , ces chroniqueurs donc oublient le français lambda qui chaque jour s'use un peu plus au contact des difficultés et qui, lui, est capable aussi de soutenir, d'agir, de proposer, de créer en s'engageant. Il doute bien entendu, les certitudes n'étant que le luxe réservé à ceux qui ne s'engagent pas. Des milliers de femmes et d'hommes, jamais invités nulle part sinon parfois pour donner le change à un Président de la République singeant la démocratie participative, comblent largement la solitude présentée dans la presse comme un handicap, comme le signe d'un abandon, d'une défaite annoncée. Mais ceux-là ne "comptent pas". Qu'ils aillent voter, au mieux qu'ils "godillonnent" dans tel ou tel parti, les élus feront le reste. Exprimez-vous aux échéances anoncées et puis rentrez sagement chez vous...

Quant au silence, à la discrétion, à la réserve, au retrait provisoire, ils permettent d'observer de l'extérieur le spectacle parfois si triste de la politique nationale relayée par les émissions dites "politiques", simples talk-show plus "show" que "talk"... On n'y parle jamais de politique! On la dévoie, on la salit, on la détourne de son objet principal: l'organisation de la Cité au sens héllène de l'expression, au sens de Benjamin Constant insistant sur l'interêt premier collectif en lieu et place de l'interêt de quelques uns lors d'une conférence donnée en 1829... Ségolène Royal, de son silence, sans participer au concert cacophoniqe récent et à venir, peut constater qu'avec elle ou sans elle, de toute façon, rien ne change. Pourtant, quand elle s'exprimait, se montrait, on l'accusait d'être la seule responsable des divisions, des polémiques... On voit bien aujourd'hui qu'on ne l'a pas attendue pour que les divisions et les polémiques se poursuivent, s'amplifient même. Elle doit sourire ou s'attrister...

Bien entendu, ce silence ne pourra pas être éternel. Mais je persiste à croire que le retour vers le "bruit médiatique" devra se faire par l'écrit. Cela évitera à Apathie (entre autres) de s'en prendre à la coiffure de Ségolène; il parlera pour une fois du fond, s'il sait encore le faire. L'écrit est une forme avantageuse. Elle oblige à la réflexion, à la lecture silencieuse et solitaire...

Le silence... La solitude... On y revient toujours...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article